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BLACK MOUNTAIN NOTES FUMEES

 

Aujourd’hui nous allons rester en France, dans le sud.

 

Notre dégustation se déroule à l’issue d’une randonnée dans les monts de granite du Sidobre en pleine Montagne Noire. Endroit idéal pour déguster un Black Mountain dans sa version fumée.

 

Avec un ami, que nous appellerons ici Vini (pour l’anonymat), nous venons de gravir les 1200 m du mont de Lacaune et nous posons face à la vallée. Mon ami sort une bouteille qui ne laisse rien transparaitre de son contenant et entrainant avec elle son mystère.

 

La dégustation va concerner un liquide complexe dans son élaboration. Il s’agit ici d’un breuvage créé de l’assemblage de whiskies écossais souvent vieux de 5 à 6 ans et repassés en fûts sur les terres occitanes pendant un peu plus d’un an dans de vieux fûts d’armagnac. Le liquide obtenu et ensuite à nouveau passé plusieurs semaines en fût en compagnie de whiskies écossais aux notes fumées ! Quel programme.

 

Nous dégainons nos glencairns et y versons un liquide couleur or mais plutôt clair (alors que l’annonce de boisé dans cette bouteille noire nous laissait penser à un liquide plutôt sombre).

 

Le nez de ce whisky, en revanche tient ses promesses. Il est d’abord plutôt minéral et floral mais annonce déjà son caractère fumé. Un deuxième passage nous ramène au lieu où nous sommes avec les notes boisées de la Montagne Noire.  

 

Avant de le déguster, nous laissons notre esprit vagabonder afin de l’apprécier au mieux. C’est l’occasion pour mon ami d’évoquer l’hôte des lieux : le Louglier. Il me raconte une légende du VXVII ème siècle parlant de cet animal hybride mélange d’un loup et d’un sanglier. On dit que cet animal proche d’un entélodon à la rapidité et la discrétion d’un loup mais la puissance et les défenses d’un sanglier. Il attaquerait ses victimes en leur fonçant dessus et en leur assénant des coups de crocs avant de déchirer leur peau de ses puissantes mâchoires. De quoi trembler alors que la nuit tombe.

 

Pour oublier nous allons gouter notre whisky : en bouche, il s’avère complexe mélangeant de notes florales au milieu d’une fumée bien présente. En le gardant en bouche la fumée se dissipe quelque peu en laissant tout d’abord un gout de pain grillé, de cuirs puis de vanille.

 

Une fois avalé ce sont les aromes d’un café vanillé qui ressortent.

 

Tout cela venait de nous faire quelque peu oublier la légende de l’animal endémique de ces lieux quand nous entendîmes tout d’abord le bruissement d’un fourré en face de nous, puis le feulement d’un animal. Reprenant une gorgée de ce beau blend français pour oublier, nous nous trouvâmes malheureusement face à un énorme loup flanqué d’une truffe en forme de groin et surtout deux dents dépassant de chaque côté de la mâchoire.

 

A peine eut-on le temps de s’en rendre compte que la bêtes se jeta sur nous et…………………..    

 

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