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LAMBAY SINGLE MALT 40°

Retour à Dublin.

 

Alors que nous sortons à l’aube du Celt (pub de Dublin dans lequel nous avions déjà vécu de beaux moments –voir dégustation-), nous tombons sur John O’Brian que nous avons rencontré un peu plus tôt. Sachant que nous aimions les bonnes choses, ils nous dit en bon irlandais : « Má tá tú ag lorg beagán géire,Téigh agus féach ar Lambay» (Si tu cherches un peu de gaieté, viens donc faire un tour à Lambay !). Toujours dans l’ambiance du pub on se dit « non ! on est tombé sur un fan de Matmatah ».

 

En fait John ne parlait pas de Lambé An Dro, mais de l’ile de Lambay au large de la ville ! Direction donc le port de Dublin où nous embarquons sur un canot pour traverser les 3 miles du Muir Eireann qui nous séparent de l’ile.

 

 

Arrivés sur l’ile qui commençait à sortir de la brume, nous accostons au bout d’une longue jetée. Nous venons de changer de décor. La torpeur de la ville a laissé place au silence de la nature. Face à nous des collines peuplées de moutons et au-dessus de nos têtes le vol rapide de macareux. D’expérience, il vaudra mieux éviter leurs épreintes car elles sont plutôt corrosives !  

 

John nous dit qu’il va nous accompagner à la distillerie de l’Ile ! Ca va être encore un bon moment ! Alors même qu’aucune goutte d’alcool ne soit encore entrée dans notre bouche et au moment nous passons sur un pont sur la Trinity Well (rivière qui sert d’ailleurs dans la distillation du whiskey local –ndr-), nous croyons halluciner quand apparaît devant nous ... des wallabies ! On n’est pas dans l’hémisphère sud ! C’est quoi cette ile ? L’ile des animaux fantastiques ou quoi ?

 

 

Nous arrivons devant un bâtiment aux pierres grises qu’aurait pas renié j.-k. Rowling pour ses aventures. Nous arrivons enfin devant la porte du Sea Cask Room (wharehouse où une grande partie du goût de ce liquide se créait et qui permet de donner aux fûts des notes marines).  

 

 

A l’intérieur des fûts de Cognac ! Encore une bizarrerie de l’ile magique ? Non en fait John nous explique que le whiskey que nous allons goutter est tout d’abord vieilli en fût de bourbon (comme tout bon whiskey) puis il est « fini » en fûts de cognac 100% français (de la maison Camus –NDR-).

 

 

Nous allons déguster le single malt de la marque.

 

 

John nous présente une belle bouteille au liquide couleur ambrée sur laquelle trône fièrement un macareux en smoking (classe).

 

Quand notre nez plonge dans le verre nous avons directement la confirmation que nous somme en Irlande et que nous avons affaire à une triple distillation : fraicheur et douceur mêlée de fruits d’été (pêches, abricots). Quand il y retourne, le nez est cerné par des près fleuris qui viennent encore appuyer les notes florales et fraiches. C’est au troisième passage que les odeurs de bois, d’épices et de miel ressortent et qu’apparait une partie de la finition dans les fûts français (plus marquée que dans les fûts de bourbon habituellement utilisés pour les whiskey irlandais).  

 

La vraie différence de la finition arrive en bouche. Les arômes habituels et la rondeur du distillat irlandais est masqué par des notes plus marquées de fumée et de pain grillé mais également d’épices. Ses 40 ° lui donnent une certaine douceur qui permet de le garder un peu plus longtemps en bouche et d’en sentir les arômes plus sucrés du miel ou de fruits secs.

 

Belle sensation et belle découverte qui fait de cet irish, un whiskey atypique et digne d’intérêt (comme l’ile où il est distillé).

 

 

C’est avec en bouche une finale longue (triple distillation oblige) parée de sensations boisées, épicées et à la limite de la légère amertume de la réglisse, que nous quittons la distillerie en direction de nouvelles découvertes sur les terres irlandaises.

  

 

Au moment de remonter sur le bateau, un macareux (pas en smoking) nous envoie un magnifique souvenir couleur vert claire sur l’épaule comme pour nous laisser une marque (indélébile !!) de l’ile irlandaise de Lambay.

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