AUCHENTOSHAN THREE WOOD

 

Ah ! les Lowlands l’autre pays du whisky ! Et au milieu se trouve une distillerie d’irréductibles rebelles aux méthodes qui dénotent des habitudes écossaises : Auchentoshan.

En effet, déjà une des seules distilleries écossaises située en ville en plein cœur de Glasgow (avec un nom qui signifie « le coin du champ » est-ce un clin d’œil ?), elle trouve être la seule qui travaille en triple distillations (comme pour le whiskey irlandais mais avec lequel elle n’a que la méthode en commun –NDLR-).

 

Résultat un whisky rendu encore plus subtile et pur par la triple évaporation. Si vous rajoutez à cette méthode un travail approfondi sur le vieillissement vous obtenez de belles choses.

 

Le Auchentoshan Three Wood que nous allons décrire ici a pour sa part séjourné dans des fûts de bourbon en chêne américain, des fûts espagnols de xérès Oloroso et de Pedro Ximénez.

 

Résultat un liquide couleur d’ambre légèrement doré.

 

Belle couleur venu des fûts de sherry mais qu’en est-il de son profil global ?

 

Quand le nez plonge dans le verre la première fois on ne s’y trompe pas. Nous sommes en présence d’un whisky fini en fût de sherry avec des belles notes de fruits rouges, de cassis et même des notes d’épices. Au second passage les notes se révèlent plus sucrées avec des notes d’orange légèrement caramélisée dans un four à bois (avec une légère présence de fumée). On peut également y retrouver le sucre du raisin sec et de la prune.

 

Avec une goutte d’eau les fruits (et les 43 °) se dissipent légèrement pour laisser place à des arômes plus légers et frais.

 

En bouche ce whisky est clairement boisé (l’apport des fûts et assez net) mais la sensation se mélange avec la douceur sucrée des fruits rouges. Ensuite resté en bouche il fait apparaître des notes de chocolat à la cannelle caramélisée.

 

Comme souvent avec un whisky passé en fût de sherry, il laisse en bouche de beaux aromes caramélisés avec une sensation légèrement crémeuse et surtout boisée.

 

Il fait état d’une assez grande complexité qui pourrait se traduire peut-être par ce qu’on appellerait un beau triple double au basket : triple distillation et triple finition.

 

Cela me donne envie de retourner à Glasgow (si si !) pour aller découvrir une des trois dernières distilleries des Lowlands.