BALLECHIN SFTC 11 ANS OLOROSO SHERRY CASK

 

Vous aimez la tourbe ? Mais avez-vous déjà goûté à la tourbe vieillie dans des fûts de xérès ?

 

Ce n’est pas sur Islay que nous allons aller pour ça, mais en plein milieu de Highldands dans le distillerie EDRADOUR, pour gouter à son BALLECHIN (la gamme tourbée de la distillerie).

 

 

La version que nous allons tester est produite à partir d'orge maltée à 50 ppm et a été ensuite mise en maturation en 2007 dans un fût de sherry oloroso pour 11 ans

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Pour ne masquer aucun goût, le liquide vieilli a été embouteillé directement du fût à la bouteille sans aucun filtrage. Aussi, il est brut, sans chichi, comme si on le mettait du fût dans le verre (ce qui est le principe de la gamme SFTC de la marque –Strength From The Cask –NDLR-).

 

 

Résultat une grosse claque ! Je vous conseille d’être assis avec à proximité un verre d’eau avant de commencer à le boire. En effet, je ne sais pas si vous serez capable de vous lever une fois la dégustation commencée. « Monsieur » titre quand même à 61 ° (un de plus fort). D’ailleurs je pense que c’est pour ça que EDRADOUR a décidé de le packager dans une boite en bois bien solide (peut-être pour anticiper tout risque d’explosion de la bouteille –NDLR-).

 

 

Revenons à la dégustation.

 

Déjà je vous propose de regarder la couleur du liquide dans votre verre. Il arbore une belle couleur or profond, presque marron. On reconnait bien l’impact du fût de sherry oloroso (vin blanc andalou) qui de plus ici sera unique (le numéro 18).

 

Attention à votre nez !! Lorsque vous décidez de le plonger dans le verre, il prend de plein fouet une volée de fruits noirs (pruneau, raisin sec) avec une puissance assez inouïe (à vous en tirer des larmes mais également un sourire de plaisir sur la dégustation à venir). Grosse dégustation.

 

Laissons un peu d’air à notre nez avant de le replonger dans le verre. Là toujours puissantes, ce sont des notes de fumées, sucrées, caramélisées, épicées qui apparaissent. On pourrait presque découvrir du chocolat noir. Une fois que votre tête ne tournera plus (et que vous l’aurez gouté nature), faites-y couler une goutte ou deux d’eau, cela calmera le feu dans votre verre et dégagera tous les arômes du xérès (très fruité).

 

Quand il entre dans la bouche, le liquide envahie tout. Sa puissance fait l’effet d’une claque. Un mélange épais, huileux et fumé rempli l’espace et y stagne quelques instants. Comme il se doit on devrait garder le liquide et le faire tourner dans la bouche 11 secondes, mais il s’avère que ce sera difficile tellement il est puissant.

 

Pour autant un fois la bouche habituée (c’est-à-dire au second passage), les arômes qui ressortent sont assez fruités, sucrés le tout mélangé à une pointe cannelle très agréable, le tout enrobé d’une douce fumée.    

 

Le ressenti est assez long et laisse en bouche des arômes doux de fumée et d’épices.

 

Ce whisky est une belle découverte mais il faut se dépêcher car il n’y en a que 955 bouteilles.

  

 

Ah oui j’oubliais, pensez à le remettre dans sa boite en bois, on ne sait jamais !!