BENRINNES 12 ans Douglas of Drumlanrig

L'Europe est confinée mais n’est-ce pas l’occasion de laisser son esprit vagabonder et partir à la découverte de sa cave à whisky et des distilleries plus méconnues.  

 

Aussi je m’imagine sur la route du whisky dans le Speyside, à la sortie de la petite ville de Charleston of Aberlour, m’engageant avec mon fidèle Brad Peat sur la petite route en direction du mont Rinnes et de la distillerie BENRINNES.

On m’a parlé de cette distillerie de Diageo. Certes elle n’a pas la plus grande gamme des distilleries d Écosse (1 version 15 ans d âge appelé Flora & Fauna) mais nombreuses sont les versions d embouteilleurs indépendants. Aujourd’hui, nous allons découvrir celle de DOUGLAS OF DRUMLANRIG : le 12 ans d âge sorti en 2015.

 

Mais avant tout poursuivons notre route en direction de la montagne qui a donné son nom à la distillerie. Peu avant d’y arriver surgit sur notre droite la cheminée rouge de la salle de chauffe. Nous y sommes. Une fois encore nous avons rdv avec l histoire du Malt puisque la distillerie a été créée ici dans le Banffshire en 1826. OK ça n à pas durer longtemps car ce lieu qui semble si paisible à été la scène d un gros glissement de terrain qui a purement et simplement tout détruit sur son passage (n’ayez crainte c’était il y a presque 200 ans et ça n à pas recommencé depuis). Je passe sous silence les incendies, les guerres et les crises mais autant dire qu’avant d’entrée chez Diageo elle n’a pas eu la vie la plus paisible qui soit.

 

Quoi qu’il en soit nous sommes ici sur place à 200 mètres d’altitude mais la distillerie est fermée cause confinement et oui !  

 

Nous ne verrons pas aujourd’hui ce qui en fait sa particularité en plein milieu du speyside : la « quasi » triple distillation ou du moins la distillation par triple alambics (alors que d habitude nous avons une double distillation) : pour résumer, ici nous avons un gros Alambic wash still et une paire de spirit still. Rien ne se perd. En règle générale le début (tête) et la fin (queue) du premier spirit repart dans le wash de la fournée suivante, mais ici il est envoyé vers un second spirit (d’ou triple distillation). Cette méthode donnerait plus d onctuosité aux distillats. Nous verrons bien.

 

Donc aujourd’hui point de Flaure & Fauna car la distillerie est fermée aussi nous allons nous rabattre sur un beau et jeune 12 ans d’âge de chez Douglas of Drumlanrig.

 

Alors avant de finir en bouteille en 2015 par l’embouteilleur ce distillat été mis dans sherry butt en 2003 et y a séjourné donc pendant 12 ans.

 

Alors à la base les whiskies BENRINNES sont renommés pour son caractère charnu et bien trempé ? mais qu’en est-il de celui que nous avons aujourd’hui ?

 

Au nez il est effectivement assez charnu et pâtissier (on croirait presque sentir une crème anglaise). Mais attention pas n’importe quelle crème anglaise, une crème qui sent tout d’abord le sherry puis des agrumes de plus en plus citronnés (c’est peut-être plus une crème écossaise qu’une crème anglaise !).

 

En bouche il n’y a plus de crème mais bien les notes de sherry laissées par le fût qui entre les premières en bouche. Elles prennent bien leur place mais laissent sur les coté de la langue de légères notes d’amertumes herbacées et des notes de plus en plus citronnées qui vont venir le rendre de plus en plus frais en bouche.

 

Une fois avalé c’est bien le sherry qui reste dans la gorge.

 

Notons cependant dans le creux de la main quelques notes de fumée.

 

Ce whisky est bon mais ce n’est pas le meilleur qu’il ait été donné de gouter. Néanmoins on relèvera quand même son coté charnu qui le fait entrer dans nombre de compositions Blends du groupe Diageo.

 

Néanmoins, ce sera sans hésitation que je reviendrai ici au pied du mont Rinnes une foi le confinement fini !