BM SIGNATURE PUR MALT FUT DE MACVIN

Et si nous repartions à bord de BRADPEAT pour un nouveau voyage immobile (cause confinement) ? 

 

Pas besoin d'aller bien loin, nous allons aujourd’hui rester en France et  retourner dans l’Est dans les montagnes du Jura. Que l’on ne méprenne pas il s’agit bien de montagnes françaises et pas de montagnes situées sur une île écossaise !! 

 

Direction en dessous du Rocher de Château-Chalon non loin de Lons-Le-Saunier sur les terres du Vin Jaune dans la distillerie ROUGET DE L’ISLE à la rencontre d’un passionné BRUNO MANGIN pour goûter au BM SIGNATURE WHISKY PUR MALT vieilli en fût de MACVIN du Jura.

 

Mais avant de goûter ce pure malt (je vais y revenir) faisons connaissance avec ce barbu au look de rockeur à la tonton Zegut. Il s’est tourné tard vers le whisky. Il a tout d’abord été brasseur sorcier quand il a créé en 1994 la brasserie Rouget de L’isle (comme quoi on ne fait pas de la cancoillotte en Franche-Comté -NDLR-).

 

En 2002, il l’installe dans le village de Bletterans dans le Jura (juste retour des choses puisque c’est dans ce village qu’habitait le compositeur de la Marseillaise. Bref, en 2002, après avoir proposé 13 bières différentes qu’il se décide de se lancer dans le whisky. 

 

 

 

Le problème c’est que la règle c’est la règle : Bruno décide de distiller sa bière dans un alambic armagnacais (alambic qui distille en continue sur des plateaux de distillation) et donc ne distille pas selon une double distillation en repasse dans un wash et un spirit still et du coup n’a pas le droit d’appeler son whisky single malt : ce sera du pure malt (ce qu’il ne l’empêche pas d’être très bon et surtout un distillat qui sort à 72 ° !!).

 

Il a choisi de faire un whisky local : de l’orge quasiment intégralement issue du Jura, des caves de vin jaune du Jura, des fûts de vieillissement composés de veux fûts de fûts de Savagnin, Vin jaune, de Vin de paille et donc de Macvin (liqueur issue de l’assemblage de moût et d’eau-de-vie de marc du Jura) que nous allons gouter aujourd’hui. Si on n’est pas en présence d’un whisky du Jura, on ne le sera jamais.

 

Crédit photo @mizenboite

Le whisky d’aujourd’hui, a séjourné jusqu’à 6 ans dans des fûts de Macvin et il a été mis en bouteille sans filtration ce qui lui procure une couleur jaune paille sombre et un aspect légèrement trouble.

 

Quand on plonge le nez dans le verre c’est un peu comme s’il survolait une tarte aux quetsches bien sucrée. Des aromes de prunes caramélisées se détache assez largement. Au second passage le nez pénètre dans une corne d’abondance remplie de fruits rouges mures mais également des pommes et des poires le tout mélangé dans le miel. Lors d’un troisième et dernier passage on découvre des cerises au kirch et une pointe d’épice.

 

En bouche la promenade commence, tout d’abord dans un verger avec un gout de poire et pomme mures, puis dans une forêt exotique avec des notes boisées vertes, des notes de vanille avec une pointe d’amertume (peut-être le bois du fût de macvin).

 

Avant de descendre dans la gorge il laissera au palais des notes épicées, et une fois qu’il aura franchi se cap, il laissera longuement des notes de noix vertes et une pointe d’amertume sur un fonds de vanille.

 

Franchement et dire qu’à la base La Rouget de L’Isle est une brasserie, je pense que le passage à distillerie n’est pas trop mal négocié. Y a pas, mais que le nom Jura soit français ou écossais, il rime bien avec whisky.

 

En plus ça fait du bien de sortir de son canapé pour faire un petit voyage, mais d’ailleurs je vais y retourner car on ne peut pas sortir après tout !