Nous en profitons pour passer chez les rois des whisky iodés, SCAPA, et finissons notre périple devant le bâtiment en briquettes grises de la distillerie HIGHLAND PARK ! Nous sommes devant la distillerie la plus au nord de l’Ecosse (et la plus scandinave aussi). Pour la petite histoire, il s’en est fallu de peu pour que les whiskies produits ici (SCAPA et HIGHLAND PARK) ne soient des whiskies Scandinaves, car l’ile a été vendue à l’Ecosse au 15^ème siècle. C’est d’ailleurs pour ça que les whiskies de la distillerie sont des whiskies de vikings !!!

Sur le pas de la porte du Warehouse de la distillerie, nous tombons ni plus ni moins sur un véritable viking ! Il n’a pas les cheveux longs mais il est tatoué sur les bras : MARTIN MARKVARDSEN en personne ! Il a le sourire de l’accueil écossais mais ce n’est clairement pas le style de personne à qui on refuse de prendre en verre. 

Je lui sors la flasque qu’il m’avait donnée lors d’un passage à Paris whisky live et lui demande s’il serait possible de la remplir de légende viking ! Il me regarde et me dit yep ! Bon c’est vrai que si on peut aussi gouter deux ou trois petite choses…..

Il me regarde avec son air de deuxième ligne d’un pack de rugby et dit, viens je vais te faire gouter le VALKYRIE, il est distillé pour les braves !

Avant de le gouter il nous le présente : C’est le premier de la série VIKING LEGEND que la distillerie à sorti depuis 2017 (avec VALKNUT en 2018 et VALFATHER en 2019). Issue d’une orge légèrement tourbée (pour moitié séchée à la terre de bruyère d’Orkney), puis vieilli dans différents fûts de chêne américains ex-sherry et ex-bourbon et espagnols ex-sherry. De la force et du fruit. Il nous dit qu’il est comme les offrandes que faisaient les valkyries à Odin en revenant des batailles. Un cadeau !

Goutons voir si ce whisky est bien digne de l’âme des héros que ces vierges guerrières ramenaient dans le Valhalla d’Odin.

Le liquide qui coule de la mystérieuse bouteille noire designée par une autre viking (Jim Lyngvild), mais à la forme bien reconnaissable, est d’une belle couleur or avec quelques reflets bruns (tourbe et sherry).

Les premières odeurs qui arrivent au nez sont assez intenses et chaudes. On ressent une odeur marquée de pomme bien mure mais également de muscade. Dans un second temps juste avant de s’enfoncer dans le verre, le nez reçoit en offrande du chocolat et de vanille, puis quand il poursuit sa course pour rerentrer franchement dans le verre il reçoit celle d’épices sucrés.

C’est au troisième passage que ressortent les arômes de prunes du finish et plus en retrait la tourbe (discrète mais agréable).

En bouche ce whisky est franchement épicé. Une entrée toute en fraicheur (clou de girofle, gingembre, noix de muscade) puis s’accompagne d’un gout boisé. Par la suite il se réchauffe légèrement pour mener la chaleur d’un chocolat noir avec une pointe de fumée et d’iode. Il finit par de la réglisse.

A la chaleur annoncée par le nez il fait succéder une fraicheur de dégustation assez surprenante mais néanmoins agréable. C’est un vrai whisky de guerrière.

La trace qu’il laisse dans la gorge est longue et de nouveau plutôt chaude comme un résumé à l’envers de se dégustation. D’abord de la réglisse puis la chaleur du chocolat.

Personnellement pour avoir pu gouter les 3 à la suite, c’est celui que je préfère car il fait plus ressortir les aromes que ces deux successeurs. D’ailleurs c’est celui que Martin m’a fait déguster en 3ème pour ne pas trop altérer les aromes des deux autres ! De toute façon vous avez déjà essayé de contredire un 2ème ligne (même si il a le sourire ?).