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AMRUT FUSION 50°

C’est à Udaipur dans le sud du Rajasthan que nous allons déguster le plus écossais des whiskies indiens.

 

 

Chevauchant notre Royal Enfield, nous arrivons ma femme et moi dans la ville d’Udaipur se faufilant entre les nombreux piétons, les vaches sacrées, les chiens errants. Direction, le palais du Rânâ au bord du lac Pichola : le City palace. Nous laissons la moto dans la cours principale sous la surveillance d’un magnifique pachyderme. Nous nous perdons dans le dédale de couloirs et de salles du magnifique palais du Maharaja mais finissons par arriver enfin sur la terrasse la plus haute certainement le meilleur endroit pour déguster notre whisky. Face à nous le lac Pichola entouré par les collines des contreforts du désert du Rajasthan et au milieu duquel trône le Lake Palace scène de la partie de backgammon entre James Bond et le vil Kamal Khan dans Octopussy.

 

 

Au moment où je sors ma bouteille de Amrut Fusion et m’apprête à verser son liquide or sombre dans nos verres, le soleil couchant pénètre par les carreaux multicolores ornant le bow-window derrière nous comme un kaléidoscope magique. Cette sensation vient assombrir le liquide qui coule désormais dans nos verres.

 

 

Lorsqu’on le porte au nez le mélange des orges, issues à moitié des contreforts de l’Hymalaya (marque de fabrique d’Amrut) et à moitié légèrement tourbées importées d’Ecosse, n’est pas flagrant. Pour autant il doit jouer dans la complexité des arômes.

 

Alors que les 50 ° font plisser les yeux de ma femme, se dégage des odeurs douces de miel mais également des senteurs boisées que l’on pourrait trouver sur un écossais. Lors d’un second passage, les apports exotiques sont plus marqués avec l’arrivée d’agrumes, de fleurs de frangipanier et d’épices. Il faut vraiment se projeter longuement dans les arômes et fermer les yeux pour arriver à ressentir la légère pointe de tourbe.

 

Pour autant la magie de la fusion commence à opérer : face à nous, à droite si la montagne aride nous laisse encore voir au loin le palais d’été du Maharaja, sur notre gauche elle se transforme et prend les couleurs plus vertes des vallons écossais au sommet desquels on voit désormais le château fantasmagorique et coloré de Kelburn qui ne dépareille pas des couleurs de l’Inde ; et on n’a pas encore gouté !   

 

 

C’est quand il est en bouche que la fusion se produit réellement : le liquide puissant développe les aromes d’orges maltées mais sur lesquels sont rajoutées des goûts plus exotiques de fruits tels que l’ananas et la mangue. Conservé un peu en bouche, les aromes se mélangent pour aboutir à une sensation épaisse de pain d’épice. L’Ecosse a bien rencontré L’Inde quand on avale le breuvage et qu’on en ressent des notes très légèrement salées des cotes de l’atlantique.

 

La pointe de tourbe ne vient qu’ensuite sur un final long frais et épicé !

 

 

Nous venons de vivre une belle expérience avec ce whisky exotique de cette distillerie de Bengalore qui ne l’est pas moins mais qui est désormais reconnues par les plus grands experts.

 

 

C’est des images plein la tête que nous retournons à notre Royal Enfield (en espérant que l’éléphant ne nous l’ait pas écrasée) et surtout avant que la garde du Maharaja ne mette la main sur nous !

 

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