GLENALLACHIE 15 ans

 

2019 est terminée (paix à son âme) et 2020 débute en fanfare. Bonne année à tous.

 

 

Un bref coup d’œil en arrière sur la course à la création des distilleries (écossaises ou pas) nous laisse prévoir encore de belles années et de belles choses. Une des grosses et belles découvertes de l’année passée reste sans nul doute (à mes yeux en tout cas) la montée en puissance et les belles réalisations de la distillerie GLENALLACHIE. 

 

Des prix, des médailles de partout pour de nombreuses réalisations en Ecosse et à l’étranger (notamment World Whiskies Awards 2019 médaille d’or pour le 10 ans et bronze pour le 25 ans que vous avez pu découvrir sur ce site), Billy Walker (un des heureux propriétaires) master Distiller/Master Blender of the Year aux Icons of Whisky Awards….. 

 

 

A en faire froid dans le dos de la concurrence alors que les nouveaux propriétaires ne sont aux commandes que depuis 2 ans (la distillerie existant elle depuis 1967). J’utiliserai juste pour symbole, la présence au dernier whisky-live de Paris. GLENALLACHIE avait vraisemblablement le plus petit corner du salon (mais les plus beaux pantalons –NDLR-) mais faisait de l’œil et une vraie concurrence (quand on voyait le monde devant le stand) à tous les ténors du sherry placés en face d’eux (MACALLAN), juste derrière eux (GLENFARCLASS) ou non loin (DALMORE et ABERLOUR).

 

 

En plus quand on sait que la distillerie tourne à bas régime et en sous capacité : 4 alambics qui ne demandent qu’à chauffer et qui produisent à, à peine, 20 % de leur capacité pour privilégier la qualité à la quantité. 

 

 

Bref, pour vous tenter à dégoter une bouteille de la vallée des roches (glenallachie en gaélique, tiens tiens), je vais tester pour vous celle sur laquelle BILLY WALKER (le master blender) a travaillé depuis le rachat avec ses compères de la distillerie en 2017. Son bébé, c’est le 15 ans d’age.

 

 

Alors d’où vient la belle couleur cuivrée, presque marron de ce whisky ? Et bien des 15 ans passés en grande partie dans un fût de bourbon mais surtout à un finish panaché dans des fûts hogshead (mélange de douelles neuves et usagées de 250 l) et puncheon (sherry shape fût allongé contenant entre 480 et 520 l) ayant précédemment contenus du Pedro Ximenez (PX) et de l’Oloroso pour mélanger les saveurs. Beau programme.

 

Et au nez ça donne quoi ?

 

La première fois que le nez plonge dedans, les premières impressions sont moelleusement sucrées. Imaginez juste sorti du four, un gâteau au chocolat sur lequel on aurait réalisé un nappage de caramel vanillé ! Belle annonce. Les 46 % d’alcool sont présent mais passent assez discrètement. C’est au deuxième passage que le finish sherry se révèle avec des notes de fruits rouges (cerises) et de fruits secs (raisins). Allez on y retourne ? Là ce seront des agrumes qui ressortiront mais très discrètement et sous la forme d’une marmelade.

 

Quand il entre dans la bouche, c’est avec une grande douceur et toujours de la chaleur et du moelleux. Cette sensation laisse très vite place au piquant d’une courte explosion d’épices avant de s’apaiser et de laisser se promener des goûts tantôt de chocolat, tantôt de fruits murs, le tout agrémenté de cannelle.

 

La finale ne sera pas des plus longues mais fort correcte quand même. Elle laissera des notes de torréfaction et de boisé en bouche. On détectera même une pointe de cannelle.

 

Globalement, ce whisky est encore une belle réussite. Un bébé dont on peut être fier !

 

Vous attendez quoi pour vous en procurer une ?? Pour ma part de là dire qu’il me tarde d’aller visiter la « distillery of the year » au Scottish whisky awards 2019 cette année et de goûter leurs nouvelles productions… Je vous rassure tout sera sur votre site préféré.