C’est un beau cadeau que fait Douglas Laing en cette Pâques un peu particulière car elle se passe dans le jardin et pas plus loin (c’est interdit).

 

Mais avant de le goûter Fred Laing (et sa moustache) et Cara (et son sourire) nous font quand même un peu voyager dans les Highland entre chez The Dalmore et Brora (rien que ça et on se dit qu’on est au bon endroit) et nous amène chez INVERGORDON au bord de la baie de Cromarty Firth. 

Il nous amène dans la distillerie reine du single grain depuis 1961, avec un whisky resté 22 ans dans un fût de bourbon. Pas de chichi, du vrai, sans rajout ni filtration.

 

Single Grain vous me direz qu’est-ce donc ? Et bien simplement ce n’es pas que de l’orge mais également du maïs et du blé. Et à côté de ça une distillation en continue. Chez INVERGORDON elle passe par un alambique coffey (le coffey still qui n’a bien entendu rien à voir avec du café mais juste qu’il a été créée par Aeneas Coffey et permet de distiller d’autres céréales que l’orge malté).

 

 

Et donc pour nous faire plaisir la famille Laing nous permet de goûter à un distillat qui date de mai 1997 mais qui en général assez rare car il ne sert qu’à rehausser le goût des blends de chez Gordon & Macphail (en l’occurrence) qu’à être dégusté directement.

 

Néamoins il mérite une petite dégustation :

 

Quand le nez plonge dedans on sent bien qu’il est fait pour Pâques et pour être associé à des chocolats. Mais même si pour l’instant pas de chocolats (ils sont encore dans le jardin et j’attends que les enfants m’amènent leurs récoltes). Des belles notes de vanille et de bonbon au caramel arrivent en tête de ce distillat. Son caractère pure (je rappelle sans chichi sans eau juste sorti directement du fût) ne le fait néanmoins titrer « qu’à » 48,9 % (22 ans passés dans une fût et quelques coups des anges ont eu raison de sa force) et il n’agresse pas le nez. Il y apporte juste un peu des notes d’épices et de cannelles. Après avoir repris un peu d’air, le nez va détecter les notes un peu plus agrumes apportés par le fût en lui-même. En tout cas de manière globale au nez il n’y a pas à s’y tromper nous sommes bien en présence d’un single grain.

 

Si vous y rajoutez de l’eau il délivrera complètement son caractère bombons au caramel.

 

Alors que j’attends encore les œufs en chocolat que voudront ben me laisser les enfants, je le goûte. Et je me demande si il y en aura besoin, car en bouche il est relativement sucré avec de belles notes de vanille et de cannelle. Il faut bien entendu le garder en bouche au moins une vingtaine de seconde pour qu’il délivre son lot d’épices car le caramel laisse la place entière à la cannelle à laquelle vient s’adjoindre une pointe d’amertume de gingembre.

 

En fin de bouche on notera que les épices restent assez longtemps présents.

 

Ca y est enfin je viens de chiper non sans mal un œuf à mon fils et effectivement l’apport chocolat vient complètement se fondre dans la masse et faire exploser les épices.

 

Je sais j’ai de la chance que Douglas Laing m’ait envoyé une des 154 bouteilles (puisque Fred Laing en avait déjà ouverte une pour sa dégustation !).